lundi 7 février 2011

Halte au massacre de l’ école !


La casse de l’Education Nationale a commencé il y a une quinzaine d’années. Quelques formules de l’époque sont restées célèbres : « l’échec scolaire coûte trop cher », « il faut dégraisser le mammouth », « ce n’est pas qu’une question de moyens », etc.

Avec Sarkozy, le processus s’est accéléré et tourne au massacre. 35000 postes ont été supprimés en 2009 et 2010, 16000 le seront en 2011 ! Les régions les plus touchées sont celles où les besoins sont les plus criants. Dans le Nord, où la proportion d’élèves en difficulté est l’une des plus élevées, plus de 800 postes disparaîtraient à la prochaine rentrée.

Dans un récent rapport, l’OCDE (1) constate le recul sensible des performances des élèves français, particulièrement dans le domaine scientifique. Le même organisme rappelle que « l’éducation reste l’investissement à long terme le plus rentable ».

Pourtant, le ministre Chatel s’acharne :

-> Les enfants de deux ans ne seront plus scolarisés : leurs parents paieront la crèche, s’il y a de la place !

-> Les zones « prioritaires » (les plus en difficulté), sont privées de moyens.
Les classes sont surchargées.

-> Les enseignants ne sont plus formés, sont sous-payés, et sont de moins en moins remplacés en cas d’absence.

Il ne s’agit plus de former la jeunesse, mais de l’occuper !

Pour beaucoup, nous serions gouvernés par des incapables, des irresponsables. Ce n’est pas notre avis. Ce gouvernement est le parfait représentant du capital financier. Pour délocaliser plutôt que produire sur place, pour spéculer plutôt qu’investir en créant des emplois, pour gérer le chômage plutôt que le réduire, ce n’est pas la peine de former en nombre des travailleurs qualifiés qu’il faudrait mieux payer. Une petite élite issue des classes privilégiées et destinée à commander au plus grand nombre suffira.

On ne résoudra pas cette crise sans créations d’emplois utiles, pour satisfaire les besoins de la population, sans une économie assise sur des salaires décents et des exportations soutenues par la consommation intérieure. Même nos voisins et partenaires européens, les Allemands, l’ont compris.


Nous assistons à un véritable recul de civilisation. Il est temps de se débarrasser des casseurs. L’école de la République n’est pas un problème, c’est une solution !


(1)Rapport PISA 2009 de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (http://www.oecd.org/dataoecd/33/5/46624382.pdf)

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